A notre époque moderne, tout va de plus en plus vite. Il nous suffit d’une fraction de seconde pour trouver une information sur Internet, une autre pour organiser nos vacances ou se faire livrer à manger. Il suffit d’un clignement d’yeux pour que nos désirs se matérialisent… Nous nous dépêchons le matin pour arriver à l’heure au travail en pensant à ce que nous allons manger le soir et à la facture urgente à payer. Avec tout ça, nous nous couchons le soir avec en tête, la liste des choses que nous devrons accomplir demain. Et nous dans tout ça ? N’avons nous pas oublié de nous poser quelques minutes à l’écoute de nous mêmes ?
Un rythme effréné
A l’heure de l’accélération constante à tous les niveaux dans notre société, notre mode de vie nous impose un rythme effréné. Nous nous levons le matin, notre tasse de café en main, devant notre écran d’ordinateur, en se demandant ce que nous allons pouvoir acheter ce soir grâce à la paye du jour. Tout est organisé afin de satisfaire nos moindres désirs. Ou nous partons anxieux, en faisant les comptes pour assurer un toit et à manger pour sa famille.
Le modèle de notre société nous plonge dans l’illusion que nos désirs sont des besoins et ne pas les satisfaire créé le manque ou l’envie irrépressible de les réaliser. Consommer toujours plus devient une nécessité pour alimenter le système et nos pensées se tournent vers la recherche des moyens qui vont nous permettre d’exister et garder notre place au sein de cette société. Se conformer au système nous assure une existence sociale mais ne répond pas forcément à ce que nous voulons, nous. Mais la peur d’être rejeté peut être une raison de suivre le chemin du plus grand nombre. Avec un rythme toujours plus rapide, nous n’avons plus le temps de profiter du moment, plus le temps de choisir ce qui est bon pour nous, au profit du système. Nous oublions alors l’important : écouter notre Maître intérieur nous guider vers nos vrais besoins.
La peur de l’autre
Le conditionnement extérieur dicte la norme. Il faut faire comme ci, il faut faire comme ça, on a toujours fait ça. Parce qu’on a peur d’être jugé, sur ce que l’on fait, sur ce que l’on est, on va parfois gommer notre propre nature pour renvoyer l’image que les autres attendent de nous. Le manque de confiance en soi peut aussi nous conduire à suivre le chemin imposé par un autre. Nous pouvons également avoir peur d’assumer nos convictions profondes face à l’autre, effrayé de le perdre ou de modifier l’idée qu’il se fait de nous. La crainte de la réaction des gens face à ce que nous pourrions leur dire laisse la place à ce qu’ils veulent entendre.
Ainsi, dans notre quête de répondre aux attentes de nos proches, de nos amis, nos collègues, nos chefs hiérarchiques ou nos voisins, nous effaçons notre personnalité pour convenir au modèle établi. La peur d’être rejeté nous fait mettre entre parenthèses nos sentiments et nous persuade qu’il vaut mieux les faire taire au risque de ne plus être accepté.
Dès lors, nous faisons tout pour ne pas entendre la petite voix au fond de nous, elle qui est de si bon conseil. Et c’est en oubliant de nous écouter que nous commençons à ressentir le malaise grandir.
Aussi, nos émotions influencent nos comportements. Par exemple, la peur de l’autre peut nous bloquer au point de ne plus oser prendre la parole. En prêtant attention aux sensations physiques présentes dans le corps, il est possible de gérer ses émotions pour s’en libérer. La gestion émotionnelle permet de retrouver un équilibre, et pour notre exemple, réussir à reprendre la parole en public.
Une expérience comme une autre
Pour ma part, pendant longtemps je n’ai pas osé m’accepter comme j’étais. Du coup, je refoulais mon malaise pour tenter de correspondre aux conventions de chacun. Par peur d’être incomprise ou rejetée, je n’arrivais pas à dire ce que je pensais vraiment. Je doutais tellement de moi que je me persuadais que les autres avaient raison et que j’avais certainement tort. A force de me boucher les oreilles pour ne pas écouter ma petite voix intérieure, je contrariais mes émotions et créais des tensions grandissantes. De nombreuses fois, mon corps m’a rappelé à l’ordre jusqu’à une prise de conscience qui m’a enfin permis de réagir. Je sens tout de suite si je ne suis pas en accord avec ce qui est bon pour moi. Libre à moi maintenant d’agir en fonction de ce qui me semble le plus juste et en adéquation avec ce que je suis.
Qui n’a pas dans son entourage, une connaissance victime d’un AVC alors qu’il travaillait sans jamais lever le pied ou qu’il menait une vie stressante ? En allant au delà de nos limites, le corps peut parfois nous rappeler à l’ordre. Nous nous imposons des rythmes si soutenus, en adéquation avec la vitesse à laquelle va la société, que nous ne prenons plus le temps de penser à nous-mêmes. Par ailleurs, les relations que nous entretenons avec les gens peuvent être compliquées au point que nous n’osons pas nous affirmer face à eux. En conséquence, nous effaçons nos sentiments profonds pour les remplacer par la peur de ne pas être à la hauteur de leurs espérances ou d’être rejeté. Nous prenons le risque alors de se perdre en route car nous ne sommes plus à l’écoute de nos émotions.
Pensez à écouter vos intuitions ! Elles sont votre meilleur guide…
Et vous, parvenez-vous à entendre votre petite voix intérieure ? Racontez nous comment vous vivez cette expérience… Arrivez-vous à suivre votre Maître intérieur ou peut-être rencontrez-vous des difficultés dans cette démarche ?
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